Un policier en civil de 40 ans qui avait tiré samedi sur deux voleurs à Pecqueuse (Essonne) a été écroué lundi soir à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. Il est mis en examen pour violences volontaires entrainant une incapacité totale temporaire (ITT) supérieure à huit jours.
Le MPF Essonne s'interroge sur les raisons qui ont poussé la Justice à placer en détention provisoire -c'est à dire avant jugement- un fonctionnaire de police pour des faits de violences volontaires avec arme PRESUMES, contre des auteurs de vols en flagrant délit. En effet, ce policier présentait-il un risque, pour lui-même ou pour autrui, qui justifierait un placement en détention provisoire qui ne devrait-être qu'exceptionnel ? Ne pouvait-on placer ce fonctionnaire de police de 40 ans sous contrôle judiciaire, sous bracelet électronique plutôt qu'en détention dans l'attente d'un éventuel jugement et de l'avancée de l'enquête ? Les prisons ne sont-elles pas déjà surchargées de délinquants avérés et les surveillants pénitentiaires en sous effectifs ? Comment dans le même temps peut-on laisser chaque année 30 000 peines inexécutées, laisser des délinquants condamnés à des peines de prison ferme jamais effectuées par "manque de place" dans les établissements pénitentiaires ? Si ce fonctionnaire a fauté, qu'il soit sanctionné après un procès pourquoi pas ... Mais il ne nous appartient pas d'en juger. Il nous semble urgent de soutenir les forces de l'ordre et même de réfléchir à une modification des lois sur la légitime défense car les truands, eux, n'ont jamais renoncé aux actes de violence graves contre les garants de notre sécurité. Et contre les simples citoyens.
Evry le 06/04/11